katana






Les derniers samourai


Le Samourai

Les massacres de Kyoto

Depuis le dernier quart du XIe siècle environ, désordres, brigandages et guerres privées, sévissent au Japon. L’autorité du pouvoir central s’amenuise.
Puis, au milieu du XIIe siècle, la lutte pour le pouvoir entre les deux familles Taira et Minamoto s’exacerbe.
La guerre prend alors une envergure terrible.
En 1156, elle atteint la capitale Kyoto. Les guerriers à la solde des Taira massacrent tous les habitants et décapitent la plupart des prisonniers.

En 1192, le chef du clan Minamoto est nommé shogun, c’est-à-dire, dictateur militaire. Il exerce, sans être empereur, le pouvoir absolu. Cette situation dure jusqu’en 1333. Elle correspond à ce qu’on appelle dans l’histoire du Japon, la « période de Kamakura ».
Au milieu du XIIe siècle, la plupart des guerriers se trouvent ainsi liés aux deux grandes familles. Ce système féodal est fondé sur la loyauté personnelle.
C’est alors qu’apparaît le guerrier gentilhomme : le samouraï.

La signification du mot Samourai

Le mot signifie « celui qui sert ». Le samouraï est au service d’un seigneur. Il est uni à ce seigneur par un code qui exige une loyauté absolue.
Le Bushi combat à cheval, revêtu d’un heaume et d’une armure souple faite d’étroites bandes d’acier liées entre elles par des cordes ou des pinces.

Seul le samouraï est autorisé à utiliser les armes suprêmes de la guerre. Sur le champ de bataille, il portait le sabre de cavalerie, le Tachi (parfois son katana) et un Tanto. le
Katana était un long sabre à deux mains.
Le wakizashi, un sabre court, était appelé "le gardien de l'honneur du samourai", et était utilisé lors du seppuku. C'est une arme riche de sens et de symboles.

Le wakizashi

Le wakisashi était utilisé pendant la « vie civile » lorsque le Bushi ne se battait pas et était la seule arme qu’il gardait à l’intérieur d’une habitation. A l'époque Edo, les Samouraïs, reprenant les traditions des Bushis conservèrent l'utilisation des deux sabres ( Katana et wakisashi) en les associant définitivement sous le nom de Daisho.
Le samouraï est un guerrier qui combat pour son seigneur, sans qu’aucune morale dictée par une foi puisse mettre une limite aux actes qu’il commet.
Cette fidélité fanatique se marie avec le goût de la guerre. On lui enseigne de ne pas avoir peur de la mort, afin de se battre de façon optimale, sans que sa survie ne vienne perturber le combat.

Le bushido ou la voie des guerriers

Le samouraï est soumis au bushido qui exige une dévotion entière à la vie militaire. Ce code fait de la souffrance physique une règle et de la mort au combat en héros le but le plus noble.
Il a l’obligation absolue de fidélité à ses supérieurs, à l’empereur et surtout au shogun. S’il est fait prisonnier, le samouraï choisit le suicide plutôt que le déshonneur.
Le rituel du seppuku est connu : le samouraï s’ouvre le ventre puis une personne de confiance, souvent son meilleur ami, lui tranche la tête. Cette personne devait être un sabreur émérite car il ne devait absolument pas rater sa frappe.

Un samouraï n’a pas le droit de travailler. Il doit se consacrer uniquement à des tâches nobles, c’est-à-dire faire la guerre.
Les jeunes samouraïs sont soumis à des épreuves physiques, comme jeûner ou marcher pendant des heures pieds nus dans la neige.
Au combat, le samouraï emporte souvent la tête de son ennemi. Le Katana est également destiné à ce sinistre usage. Le Samouraï travaillait, et était payé par son seigneur. Mieux il travaillait, mieux il était payé.
Le fait de trancher la tête d’un ennemi vaincu permettait d'apporter une preuve de victoire à son seigneur, pour justement être payé plus.
Le masque qu’il porte est censé intimider l’adversaire par des expressions menaçantes.
Il vit pour la guerre et comme le prescrit le bushido : » un samouraï doit vivre et mourir l’épée à la
main. »

Le pouvoir des samouraïs est resté entier jusqu’en 1600. Puis, les shoguns de la famille des Tokugawa instaurent la paix.
Les samouraïs perdent alors progressivement leur raison d’être.
Suite aux nombreuses batailles, les samouraïs sans seigneurs (ou rônins = homme vague) arpentaient les chemins et louaient leurs services au plus offrant. D'autres furent obligés de travailler aux champs ou en tant qu'artisans, dans une extrême pauvreté, tout en gardant tout de même leur statut de samouraï, qui les place dans le japon féodal au dessus des paysans et des marchands.

La fin des samourais

Au XIXe siècle, les samouraïs étaient des officiers militaires qui portaient des sabres, symboles de leur statut et de leur expertise martiale. Les sabres des samouraïs, connus sous le nom de "gunt?" sabre officier militaire , étaient des armes précieuses et hautement respectées. Cependant, avec l'arrivée des ''Bateaux noirs'' du Commodore Perry en 1853, les samouraïs ont dû faire face à de nouveaux défis.

Les samouraïs étaient divisés entre ceux qui soutenaient le shogunat, le gouvernement militaire en place, et ceux qui soutenaient l'empereur Meiji. Ces factions se sont affrontées lors de combats inégaux, mais les clans de Satsuma, Tosa et Chôshû, favorables à l'empereur, ont finalement remporté la victoire.

Après cette période de transition, le Japon a entrepris de profondes réformes pour se moderniser rapidement. En 1876, les samouraïs ont été invités à ne plus porter leurs sabres, et deux ans plus tard, la conscription nationale leur a enlevé tous leurs privilèges de caste. Ces mesures ont marqué la fin de l'ère des samouraïs en tant que classe sociale distincte.

Ainsi, les sabres des samouraïs, qui étaient autrefois des symboles de pouvoir et de statut, ont perdu leur signification et ont été relégués à des objets de collection ou de curiosité historique. Cependant, ils restent un rappel tangible de l'héritage martial et culturel des samouraïs dans l'histoire du Japon.





Sources (V.Battaglia (02.2005).







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